2 mars 2003
Forces Armées de Guyane
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Tu seras ma fiancée !
Cette expression trouvée aujourd’hui dans le livre d’Osée (Os 2,22) est
une redondance chez les prophètes, ils utilisent fréquemment le parallélisme
entre le comportement d’un fiancé par rapport à une jeune fille qui lui
est fiancée et le comportement de Dieu envers le peuple d’Israël. Mêmes
attentions amoureuses, même confiance, même chérissement.
Tout particulièrement dans le Cantique des cantiques où le livre entier
décrit les alarmes du fiancé pour sa fiancée et les attentes de la fiancée
vers son fiancé.
Mais dans l’expression même, il y a un côté inaccompli : les fiançailles
ne sont qu’un prélude au mariage, un temps limité avant la concrétisation
de l’union entre l’homme et la femme.
Ainsi en est-il de la relation de Dieu avec le peuple d’Israël, les fiançailles
entre les deux s’achèvent dans une union entre Dieu et son peuple par
la naissance de Jésus, le Fils unique du Père, né d’une femme, la Vierge
Marie. Par cette union de la nature divine et de la nature humaine dans
une seule personne, les temps sont accomplis : la fiancée (les descendants
d’Abraham ) fait place à l’épouse (l’Eglise universelle = katholicos)
« Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que
l’époux est avec eux ? » (Mc 2,19)
Mais nous vivons encore un certain inaccomplissement dont nos infidélités
à la Parole sont la cause : nous sommes et restons pécheurs. Le thème
de l’épouse n’apparaît que dans l’Apocalypse de saint Jean, largement
repris ensuite par les Pères de l’Eglise, car ce n’est que lors de la
révélation finale, le jour du jugement que l’être humain sera restauré
totalement dans sa dignité d’image de Dieu, uni à Lui. Alors seulement
l’époux aura une épouse fidèle et totalement unie à Lui.
père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées en Guyane
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