Paul I, Saint
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Italien. Né à Rome, mort le 28 juin 767 à Rome,
fêté le 28 juin.
Pape de 757 à 767
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Ordonné diacre par le pape saint Zacharie, il devient un membre-clé
de la Curie sous le pontificat du pape Etienne II à qui il succède
par l'élection du 26 avril 757. Il s'assura le support du roi Franc
Pépin III le bref contre l'animosité du roi Lombard Désirius
et de l'empereur byzantin Constantin V.
En 763, Pépin sert de médiateur entre le pape Paul et Désirius
qui, allié aux byzantins a envahi les états pontificaux.
Paul Ier en profite pour condamner violemment le retour des iconoclastes
appuyés par Constantin V. Il s'ensuit une persécution inconoclaste
qui entraine l'expulsion de nombreux moines grecs à qui Paul procure
un refuge à Rome.
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Paul II
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Pietro Barbo, italien. Né le 23 février 1417 à Venise,
mort le 26 juillet 1471 à Rome
Pape de 1464 à 1471
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Il était evêque des cités italiennes de Cervia et
de Vicenza lorsqu'il fut créé cardinal par le pape Eugène
IV en 1440. Il fut un homme de la Curie sous les papes Nicolas V et Calixte
III, puis devint gouverneur de la Campanie en 1456.
Elu succeseur du pape Pie II le 30 août 1464. Dès son élection,
il rend la papauté indépendante des prélats élus
en leur conférant un rôle réduit à des conseils.
- Il combat l'indépendance de l'Eglise de France en condamnant
la désignation par le roi de France Louis XI aux prélatures
vacantes.
- Il soutient l'Eglise de Bohème, atteinte par l'hérésie
de Jean Hus, en excommuniant son roi Georges et en poussant le roi de
Hongrie Matthias Ier à lui faire la guerre et le couronne roi
en mars 1469, apogée triomphal de sa croisade contre les hussites
- Considérant l'avancée des Turcs est une menace majeure
pour la chrétienté, il pousse l'empereur Romain Catholique
Frédéric III à monter une croisade contre eux.
- Il s'oppose à la domination vénitienne dans les affaires
italiennes et proclame de nouveaux satuts pour la ville et les possessions
de Rome.
- Suspectant que lenseignement de l'Académie Romaine n'est pas
conforme à la foi chrétienne, il la dissout et ce faisant,
il s'attire l'inimitié des humanistes qui voient en lui un ennemi
des lettres classiques.
- Il restaure de nombreux monument antiques de Rome et rassemble des
antiquités.
- Il a créé la première imprimerie à Rome
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PAUL III
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Alessandro Farnèse, italien. Né à Rome en 1468,
mort en 1549à Rome
Pape de 1534 à 1549
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- nommé cardinal (laïc) à vingt-cinq ans par Alexandre VI,
en 1493
- Doyen du Sacré Collège sous Léon X.
- Elu pape le 13 octobre 1534.
- Promoteur efficace de la réforme intérieure de l’Église. Encourageant
la naissance et le développement de plusieurs ordres religieux nouveaux,
il donna à la Compagnie de Jésus sa toute première, et décisive, approbation
(1540). Il renouvela de manière spectaculaire le collège des cardinaux
en y appelant des hommes éminents par l’intégrité morale et la valeur
humaine
- Réorganisateur de l’Inquisition romaine, il créa en même temps le
Saint-Office (1542).
- Artusan de la convocation et à la réussite du concile général, qui
s’ouvrit finalement à Trente en décembre 1545 et dont les premiers travaux
allaient se poursuivre efficacement jusqu’au printemps de 1547.
Paul III ne put empêcher Charles Quint de régler sans lui la
situation religieuse allemande par l’Intérim d’Augsbourg (juin 1548).
Protecteur des arts, il avait confié à Michel-Ange la poursuite des travaux
de la basilique Saint-Pierre.
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PAUL IV
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Giovanni Pietro Carafa. Né en1476, mort en 1559 à Rome
Pape de 1555 à 1559
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Préféré par le conclave à l’Anglais Reginald Pole et à l’ambitieux Hippolyte
d’Este, cardinal de Ferrare, Giovanni Pietro Carafa, doyen du Sacré Collège,
est élu pape à soixante-dix-neuf ans, le 23 mars 1555. Napolitain
austère, cet évêque de Chieti, que le pape Adrien VI a rappelé d’Espagne
en 1523, est acquis à la réforme de l’Église. Cofondateur, en 1524, avec
Gaétan de Thiène d’une association de prêtres réformés, il a été promu cardinal
en 1536. Membre d’une commission de réforme instituée par Paul III,
il a rédigé, notamment avec les cardinaux Sadolet et Pole, un mémoire important :
Projet de réforme de l’Église (Consilium de emendanda Ecclesia ,
1537).
En 1541, date majeure, il est nommé, avec le cardinal Toledo, contrôleur
général de l’Inquisition romaine, rétablie par Paul III, qui organise
un Saint-Office et tribunal de la foi pour la remise en ordre de l’Église.
Devenu pape, rêvant d’être un Innocent III pour le XVIe siècle,
il continue à penser réforme, mais par lui-même et par la sainte Inquisition,
plus que par un concile, à son avis trop bavard et trop peu expéditif.
Il engage la réforme de la curie romaine, des cardinaux, des évêques,
des prêtres, des ordres religieux.
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Paul V
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Camillo Borghese. Né le 17 septembre 1552 à Rome, mort
le 28 janvier 1621 à Rome
Pape de 1605 à 1621
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A distinguished canon lawyer, he was papal envoy to Spain for Pope Clement
VIII, who made him cardinal in1596. He became vicar of Rome in 1603 and
on May 16, 1605, was elected as Pope Leo XI's successor at a time when the
Kingdom of Naples and the Venetian Republic were violating ecclesiastical
rights.
One of his first acts was to excommunicate the recalcitrant minister of
Naples for violating the privilegium fori—i.e., the right of ecclesiastics
to be judged in criminal cases not by civil courts but by church courts.
In 1606 a conflict erupted between Paul and Venice over papal jurisdiction
and ecclesiastical immunity within the republic, where the celebrated theologian
Paolo Sarpi encouraged resistance to papal censures.The situation became
critical when Paul's interdict against Venice (May 1606) caused firmer defiance,
led chiefly by Sarpi. Fear of Venice's breaking with Rome and the risk of
civil war in Italy induced the neighbouring states to intervene. Paul was
prepared to appeal to arms, but a compromise was reached on April 21, 1607,
mainly through France's mediation. Paul lifted the interdict and excommunicated
Sarpi, against whom a murderous attack was made in the following October.
Sarpi accused the Curia of instigating the assault, which Paul reprobated.
He realized that the effect of interdicts was dead, and they were not used
by the papacy against a sovereign state again.
Earlier (Sept. 22, 1606), Paul had expressly forbidden the Roman Catholics
of England to take the new oath of allegiance imposed on them by King James
I. His contention with Venice, however, made him politically cautious, and
he endeavoured to maintain peace between the Habsburgs and France. He considered
another crusade against the Turks, though without success. He particularly
feared an open breach of the Peace of Augsburg, the first permanent legal
basis for the coexistence of Lutheranism and Catholicism in Germany. Thus,
when in 1618 hostility between German Catholics and Protestants caused fighting
that developed into the Thirty Years' War, Paul gave no support to the Catholic
powers.
In doctrinal matters, he was surprisingly undogmatic. He encouraged missions,
notably those in Latin America, and confirmed many newcongregations and
brotherhoods, including St. Philip Neri's Oratorians (approved 1613), a
congregation of secular priests. To preserve papal documents he founded
the privy Vatican archives. In 1612 he authorized a new version of the Rituale
Romanum, one of the Roman rite's liturgical books, which he promulgated
on June 17, 1614.
Paul was guilty, however, of nepotism and is responsible for his family's
inordinate wealth. He especially favoured his nephew Marcantonio Borghese,
whom he created prince of Vivaro. His excessive fondness for display, which
wasted funds needed for more crucial purposes, made him a spectacular patron
of the arts and of building, including the chapel in the Basilica of Santa
Maria Maggiore, Rome, where he is buried.
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PAUL VI
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PAUL VI, GIOVANNI BATTISTA MONTINI (1897-1978) pape (1963-1978)
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Né à Concesio dans la province de Brescia en Italie, Giambattista Montini
est le fils d’un journaliste, Giorgio Montini (1860-1943), qui fut l’un
des collaborateurs de don Sturzo lors de la fondation du Parti populaire
italien et fut député de 1919 jusqu’à la dissolution des Chambres par
Mussolini en 1926. Ordonné prêtre en 1920 à Brescia, G.-B. Montini suit
des cours à l’Académie des nobles ecclésiastiques et, après un stage à
la nonciature apostolique de Pologne, entre comme minutante
à la secrétairerie d’État. Il devient aumônier national de la Fédération
des étudiants universitaires catholiques italiens, poste qu’il abandonne
en 1933 pour se consacrer exclusivement à ses tâches au Vatican. En 1937,
il est nommé substitut de la secrétairerie d’État et, par là, devient
l’un des principaux collaborateurs de Pie XII. Il refuse la pourpre
cardinalice en 1953. Nommé archevêque de Milan le 1er novembre 1954, il
est créé cardinal par Jean XXIII le 15 décembre 1958. Le 21 juin 1963,
il est élu pape et prend le nom de Paul VI.
Le deuxième concile du Vatican avait achevé sa première session. Dans
son discours d’ouverture de la deuxième session, Paul VI affirme
sa détermination à conduire jusqu’à son terme l’entreprise conciliaire
en restant fidèle à l’esprit de son prédécesseur. Cette orientation est
confirmée par l’encyclique Ecclesiam suam (1964), qui, dans
une démarche plus réflexive et plus théologique, assume de façon explicite
le grand projet d’aggiornamento lancé par Jean XXIII.
Au cours des travaux conciliaires, Paul VI intervient directement
pour imposer une note explicative réaffirmant les prérogatives du pape
et placée en préambule au chapitre sur la «collégialité» des évêques dans
la constitution dogmatique sur l’Église. Il intervient aussi pour soustraire
à la discussion l’éventualité d’ordonner prêtres des hommes mariés et
la possibilité d’aborder de manière nouvelle le problème de la contraception.
Il se donne ainsi la liberté de se prononcer seul sur ces questions, qu’il
traite, en effet, dans l’encyclique Sacerdotalis cœlibatus
(1967) sur le célibat sacerdotal et dans l’encyclique Humanae vitae
(1968) sur la signification chrétienne du mariage. L’un et l’autre document
— mais le second plus particulièrement dans les pays occidentaux — créent
une vive et profonde tension dans le catholicisme et sont à l’origine
d’un malaise qui pèse sur l’exercice du pouvoir pontifical.
Bien qu’elle n’ait pas eu le même retentissement que ces deux dernières
encycliques, on peut placer dans la même ligne du strict maintien de la
théologie de la Contre-Réforme l’encyclique Mysterium fidei
(1965) sur l’eucharistie. Par contre, dans le domaine social, l’encyclique
Populorum progressio (1967) sur le développement des peuples
témoigne de la même volonté d’ouverture que les textes de Mater et
magistra et Pacem in terris promulgués par Jean
XXIII et qui avaient trouvé un écho favorable au-delà du monde catholique.
La Lettre au cardinal Roy (1971) manifeste à son tour une
attitude qui se veut positive vis-à-vis du socialisme. Ces actes d’enseignement
s’inscrivent dans une œuvre de longue haleine qui caractérise le pontificat
de Paul VI : la mise en œuvre des orientations du concile.
Avec lenteur mais avec détermination, Paul VI n’a pas cessé d’introduire
des réformes, spécialement dans le fonctionnement des institutions ecclésiastiques.
Il faut signaler la création, à côté des dicastères romains traditionnels,
des secrétariats pour l’unité des chrétiens, pour les religions non chrétiennes
et pour les non-croyants, qui indiquent bien les trois directions du «dialogue»
que le concile voulait instaurer. La curie romaine est elle-même soumise
à diverses transformations, dont celle du Saint-Office, vivement pris
à partie pendant le concile et devenu la Congrégation pour la doctrine
de la foi. Partout sont mises en place des conférences épiscopales, auxquelles
sont transférés certains pouvoirs jusqu’ici exercés par les congrégations
romaines elles-mêmes. L’affirmation conciliaire de la collégialité des
évêques est également concrétisée par la création du synode épiscopal,
qui doit théoriquement associer les évêques du monde entier au gouvernement
de l’Église universelle. D’autres mesures sont prises avec le même souci
de modifier le fonctionnement des institutions ecclésiastiques : renouvellement des charges tous les cinq
ans pour les hauts dignitaires de la curie ; suppression, pour les
cardinaux de plus de quatre-vingts ans, du droit à prendre part à l’élection
du pape ; invitation adressée aux évêques pour les engager à quitter
leur siège dès l’âge de soixante-quinze ans, etc. Sur le plan liturgique,
la réforme, malgré de vives oppositions, a été menée à son terme.
Plus globalement, le pontificat de Paul VI s’attache à fixer une
interprétation officielle du concile, surtout en matière doctrinale ;
ainsi se constitue une nouvelle orthodoxie qui provoque une redistribution
des tendances. En assumant jusqu’à un certain point des courants (liturgiques,
bibliques, œcuméniques, personnalistes...) qui étaient avant le deuxième
concile du Vatican plus ou moins déviants, cette nouvelle orthodoxie rejette
dans l’opposition ceux qui se veulent fidèles à une certaine image du
catholicisme anticonciliaire. Mais, d’un autre côté, en fixant des normes,
la nouvelle orthodoxie «marginalise» aussi ceux pour qui la problématique
conciliaire doit être à son tour dépassée. Quoi qu’il en soit, l’action
réformatrice entreprise se heurte, de la part de beaucoup, à une méfiance
grandissante à l’égard des institutions, à une difficulté de plus en plus
grande à supporter une autorité non partagée, à l’effondrement de la cohésion
catholique, à un vaste et profond déplacement du croyable. De cette situation
Paul VI, le 29 juin 1972, tirait cette conclusion désabusée :
«Satan est venu gâter et dessécher les fruits du concile.»
L’action du pontificat dans le domaine de la politique internationale
cherche à faire du Saint-Siège un agent impartial de la paix mondiale.
Une normalisation des rapports entre les États communistes et le Vatican
est recherchée activement. Dans le même temps, la représentation du Saint-Siège
auprès de tous les organismes internationaux est méthodiquement mise en
place. L’une des idées-forces du pontificat est de faire du développement
du tiers monde la condition de la paix. Pour intervenir en tant que chef
spirituel de la religion catholique dans les affaires du monde, Paul VI
choisit délibérément la solution traditionnelle, où, grâce à son statut
de chef d’État, à l’échange d’ambassadeurs, au réseau de ses nonciatures,
le pape se donne comme moyen d’action privilégié la voie diplomatique.
L’image de Paul VI restera liée aux voyages qu’il a entrepris. La
plupart d’entre eux furent spectaculaires et tous avaient une portée symbolique :
le voyage à Jérusalem et le baiser de paix au patriarche Athénagoras sur
le mont des Oliviers (1969), Bombay et l’attention portée à la fois au
tiers monde et aux religions non chrétiennes (1964), New York et le discours
à l’O.N.U. (1965), Fatima (1967), Istanbul et Éphèse (1967), Bogotá et
le message à l’Amérique latine (1968), Genève et la visite aux Organisations
internationales du travail, ainsi qu’au Conseil œcuménique des Églises
(1969), Ouganda et le message à l’Afrique (1969), l’Extrême-Orient avec
48.850 kilomètres de parcours et des escales dans huit pays (1970).
Le contraste est saisissant entre cette aptitude à poser des gestes symboliques
et la difficulté qu’éprouve Paul VI à se faire entendre par l’ensemble
des catholiques et par l’ensemble des peuples
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